Chers tous et toutes,
En Novembre vous pourrez m'écouter: Le 5/11 avec l'ensemble Heptamuse en Belgique Le 22/11 en soliste au Musée de Picardie d'Amiens. Vous trouverez toutes les informations ci-dessous. Au plaisir de vous y voir!
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Chers lecteurs et lectrices, La semaine dernière a été bien chargée et très "BACHienne" avec un récital de partitas à paris vendredi 10 Juin suivi d'une série d'orchestre sous la baguette de l'incroyable Leonardo Garcia Alarcon. Nous avons joué deux cantates profanes, la BWV 201 et la BWV 205 dans deux concerts, l'un au Grand Manège à Namur, l'autre dans la basilique Saint-Denis. Autant vous dire que les acoustiques étaient totalement différentes! Voici le descriptif des concerts: "Au-delà de l’aspect musical, c’est tout le talent théâtral de Leonardo García Alarcón qui se met au service des deux Cantates profanes de Bach au programme de cette soirée. Inspirées par la mythologie grecque, ces deux « Drama per musica » où apparaissent Pallas, Pan, Zéphyr, éole et Phébus sont de véritables petites pièces de théâtre en 1 acte. L’occasion de savourer la musique d’un Bach moins connu, celui, joyeux, du Café Zimmermann de Leipzig." J'étais entourée d'une équipe formidable, que ce soit les solistes, le Choeur de Namur, la Cappella Mediterranea... que des très bons musiciens et des très sympathiques personnes! Quant à Leonardo, fidèle à lui-même, une énergie incroyable, un amour profond de cette musique et une direction précise, vivante... Quand il se rajoute au clavecin, on dirait qu'il a quatre instruments sous les doigts, sans compter une totale indépendance main gauche (jeu) et direction (main droite). J'adore travailler avec lui! Ci-dessus une des photos du concert de Saint-Denis.
Pour les personnes qui sont sur FB, voici l'enregistrement du live à visionner assez vite (je ne sais pas combien de temps il restera en ligne) https://fb.watch/dJgGHSbj_N/ Et une première critique élogieuse : À Saint-Denis, Leonardo García Alarcón exalte le génie dramatique de Bach https://www.premiereloge-opera.com/article/compte-rendu/concert/2022/06/17/cantates-de-bach-a-saint-denis-sophie-junker-kacper-szelazek-fabio-trumpy-mark-milhofer-alejandro-meerapfel-thomas-dolie-leonardo-garcia-alarcon/ À priori on pourrait penser à un oxymore. Pourquoi associer ce jeune auteur-compositeur-chanteur-producteur belge aux influences pop, électro et world music, à l’immense popularité, aux millions de titres vendus, avec le clavecin, cet instrument encore si confidentiel et si souvent cantonné (avec bonheur, certes, mais quand même) à la musique baroque? Tour simplement parce qu’après plusieurs années d’absence dues entre autre à un sévère burn-out, il revient avec un album intitulé « Multitude». Il y mélange sans sourciller des sonorités de toutes origines : la kora, la cornemuse, la flûte persane (ney), le charango andin, le tres cubain, un violon chinois à deux cordes appelé « erhu » (je vous laisse faire des recherches pour voir à quoi ressemble tout cela!) et….le clavecin. Et pour une fois, pas un son de clavecin sur clavier électronique, un vrai clavecin joué par le claveciniste belge Bart Naessens. Il y associe un quatuor à cordes, le tout sur une rythmique de baile funk brésilien. Un mélange détonnant! Il s’agit du titre « Fils de joie ». Bonne écoute! Chers lecteurs et lectrices, Voici un article tout en mignonnerie ce soir: Figurez-vous qu'en cherchant des manuscrits et fac-similés de Froberger, je suis tombée au hasard d'une partition sur deux petits dessins qui m'ont beaucoup touchée, à la fin d'une des partitions. Il s'agit de la partition des 10 suites pour Clavecin de Froberger que vous pouvez trouver facilement sur le fameux site IMSLP. Et regardez ce qu'il y avait à la fin! On aurait vraiment dit les dessins que me font mes petits élèves, à ceci près qu'ils n'utilisent plus guère la plume! Et on voit que les questions de perspectives posent toujours les mêmes problèmes aux apprentis dessinateurs!
Autre sujet: j'ai du mal à trouver des informations sur leurs auteurs, "Madame" et "Mademoiselle". Pour Madame, j'ai du mal à déchiffrer l'écriture, peut-être arrivez-vous mieux que moi? Et pour Mademoiselle, s'agirait-il de cette Mlle Dupuy ? philidor.cmbv.fr/Publications/Bases-prosopographiques/MUSEFREM-Base-de-donnees-prosopographique-des-musiciens-d-Eglise-en-1790/Notices/DUPUY-Mlle Une petite énigme à résoudre... à suivre! Chers lecteurs et lectrices,
Pour changer de celles qui concernent un pays commençant par U et finissant par E en 7 lettres, voici quelques actualités du monde du clavecin. - Le manuscrit de Mme Théobon révélé au disque! Christophe Rousset a sorti tout récemment un disque consacré à ce manuscrit inédit, fort opportunément tombé entre ses mains alors qu'il était mis en vente sur un site en ligne! 80 pièces dont 34 sont des transcriptions pour clavier de la musique d'opéra de Lully, célèbre Surintendant du Roi Louis XIV. Il s'agit donc d'un manuscrit venant renforcer nos sources pour la musique de la seconde moitié du XVIIe siècle. Outre ces transcriptions, il comprend sept préludes non-mesurés inédits, des pièces de d’Anglebert, Champion de Chambonnières et d’autres auteurs de l’époque, ainsi que des airs et des danses anonymes. Ce manuscrit a appartenu à Lydie de Théobon, qui fut demoiselle d’honneur de la reine Marie-Thérèse avant d’être celle de la princesse Palatine. Elle fut également la maîtresse du roi Louis XIV entre 1670 et 1673. - Une jeune conservatrice à la tête de la Collection Tagliavini, de Bologne. Souvenez-vous, il y a fort fort longtemps (2011), j'étais venue à Bologne passer un concours de clavecin. J'avais eu l'occasion alors de rencontrer M. Tagliavini, un homme charmant et cultivé, qui avait créé une importante collection d'instruments anciens (clavecins, épinettes, pianoforte, orgues, pianos). Il était malheureusement décédé Chères toutes et tous, Il est temps de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2022! Qu'elle soit riche en projets, harmonieuse et vécue avec une santé florissante. Pour attaquer l'année, un peu de musique, avec un enregistrement "live" datant de décembre dernier. N'hésitez pas à cliquer sur le bouton "j'aime" et à vous abonner à la chaîne, cela fait toujours plaisir! A bientôt!
Bonjour à tous et toutes,
Ce n'est pas Halloween aujourd'hui, mais il y a quand même de la revenante dans l'air! J'ai été absolument surchargée ces derniers temps, je m'en excuse pour les fidèles du blog. Je vais vous parler d'un projet participatif porté par l'association Clavecin en France : financer la construction d'une copie du clavecin Jean II Denis, trésor du Musée de l’Hospice Saint-Roch d’Issoudun construit il y a presque 400 ans. Une rareté. Emile Jobin, éminent facteur français, sera l'artisan aux commandes de cette construction Vous trouverez toutes les informations sur le clavecin original (facture, éléments singuliers), le projet avec ses finalités ici: www.clavecin-en-france.org/spip.php?article409 Et bien sûr les moyens de participer à ce beau projet si cela vous intéresse! Bonne lecture! Voici quelques règles à suivre (ou pas ;-)) pour bien faire de la musique d’ensemble: 1) Tout le monde doit jouer la même pièce. 2) Arrêtez-vous à chaque signe de reprise et discutez en détails si vous devez faire la reprise ou non, les auditeurs apprécieront! 3) Accordez soigneusement votre instrument. Comme ça vous pourrez jouer faux la conscience tranquille. 4) Prenez bien votre temps pour tourner les pages. 5) Une note exacte au mauvais moment est une fausse note (et vice-versa). 6) Si tout le monde est perdu sauf vous, suivez ceux qui sont perdus. 7) Si un passage est difficile, ralentissez. Si c’est facile, accélérez. À la fin, tout se compensera. 8) Si vous êtes complètement perdus, interrompez tout le monde et dites « je pense qu’on devrait s’accorder ». 9) Heureux sont ceux qui ont l’oreille absolue, car le Royaume de la musique s’ouvre à eux. 10) Si l’ensemble doit s’arrêter à cause de vous, expliquez longuement pourquoi vous vous êtes perdu, c’est très intéressant. 11) Une fausse note jouée timidement est une fausse note. Une fausse note jouée avec autorité est une interprétation. 12) Si tous les autres ont fini le morceau, vous ne devriez pas jouer les notes qu’il vous reste. Voilà, voilà, j’espère que cela vous sera d’une grande aide! (Pour les vrais conseils, attendez le prochain article)
Une piqûre de rappel et un extrait en amuse-bouche!
Chers tous et toutes, Il y a quelques jours, alors que je discutais avec un lecteur, nous en vînmes à aborder le sujet des épinettes à l'octave comme instruments de travail possibles. C'est ce qui m'a donné l'idée de cet article. En effet, comme il s'agit d'un instrument peu répandu, dont peut-être vous n'avez pas connaissance, je me suis dit qu'il serait intéressant de parler ici de sa facture et de son usage, par le passé et aujourd'hui . Plutôt qu'un article de type organologique, j'ai eu envie de poser des questions à Frédéric Bertrand, facteur de clavecins qui en a justement construit une cette année. Et ce dernier a eu la grande amabilité d'y répondre, comme suit: Dans quels pays utilisait-on des instruments à l'octave? Sont-ils nombreux à nous être parvenus? "S'ils sont répandus en Italie dès le XVIe siècle (les "ottavini"), en Flandres évidemment (les virginals et muselaars dits "mère et enfant") et en Allemagne, il ne reste trace en France que de très peu d'instruments à l'octave. On peut citer une épinette remarquable de Jean II Denis, datant de 1667 et conservé au Musée de Varzy dans la Nièvre, celle également superbe de Philippe Denis de 1672 de la Cité de la Musique et une autre longtemps attribuée à Blanchet (récemment vendue aux enchères)" Parlez-nous de l'épinette à l'octave que vous avez dans votre atelier? "C'est une copie d'après un instrument de Michel Richard, qui était un facteur parisien renommé (l'atelier se situait "Rue du Paon, près Saint Nicolas Du Chardonet", inscription gravée sur la tranche du chapiteau) mais oublié, comme la plupart des soixante facteurs de clavecins que comptait alors la capitale. A ma connaissance ne lui ont survécu que trois instruments, l'octavine, une épinette "aile d'oiseau" et un grand clavecin dans un musée Américain. Comme dans les autres pays, l'octavine était l'instrument itinérant par excellence, il accompagnait chants et danses. On a pu également le considérer comme un instrument d'étude plus intime que le clavecin traditionnel. La construction de cette épinette ne diffère pas fondamentalement des virginals en 8', les principes sont parfaitement identiques. Les côtes sont simplement réduites de moitié, à l'exception de la mécanique bien entendu. Et l'ambitus est étendu à G-C4" Pourquoi avoir voulu faire cet instrument peu courant de nos jours? "Concernant mon choix, il s'explique principalement par mon attrait de longue date pour les instruments rarement ou jamais copiés. En effet, il y a une sorte de facilité technique (et il faut bien l'avouer économique) chez bon nombre de facteurs de reproduire sempiternellement les mêmes plans. Un Ruckers, ou prétendu comme tel, se vendra beaucoup mieux qu'un obscur facteur Néerlandais dont un seul instrument subsiste à l'état d'épave dans un musée de province, ou ces faux Ruckers d'époque magnifiquement pensés et réalisés comme celui anonyme et méconnu du Musée d'Art et d'Industrie de Saint Etienne, proche de mon atelier (https://mai.saint-etienne.fr/decouvrir/collections/clavecin-du-musee). Autre exemple: le fameux Anonyme du château d'Assas (NB: dont le souvenir est fortement lié à celui de Scott Ross). Ma logique est autre, voire contraire, car j'aime être surpris et ébloui, chercher avec curiosité l'instrument rare qui me parle (car tous les instruments historiques délaissés, comme certains compositions baroques, ne sont pas des chefs d'oeuvres, loin de là), l'étudier, le faire sonner à nouveau, au-delà de l'hommage. Je suis également séduit par la modestie des instruments à l'octave, loin des fastes, des décors et des dorures. Mon origine paysanne probablement. Et par contraste la haute précision technique quasi chirurgicale que demande ces petits instruments pour être en tous points parfaits, plus exigeante dans sa conception que les 8'. Enfin,il y a quelques années, j'ai réalisé un minuscule ottavino Italien pour un musicien toujours sur les routes ainsi qu'une fausse caisse de transport légère pouvant contenir ses six autres instruments à vent. Ce côté bohème, emporter partout sa musique sur son dos ou comme une valise me parle profondément" Voici ci-dessous l'instrument construit par Frédéric Bertrand: Vous trouverez une description sur son site en suivant ce lien : www.clavecins-bertrand.fr/reservation/ Et vous pouvez écouter un petit extrait ici : Voilà, un grand merci à Frédéric Bertrand et bonne lecture à vous! |
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