Voici quelques règles à suivre (ou pas ;-)) pour bien faire de la musique d’ensemble: 1) Tout le monde doit jouer la même pièce. 2) Arrêtez-vous à chaque signe de reprise et discutez en détails si vous devez faire la reprise ou non, les auditeurs apprécieront! 3) Accordez soigneusement votre instrument. Comme ça vous pourrez jouer faux la conscience tranquille. 4) Prenez bien votre temps pour tourner les pages. 5) Une note exacte au mauvais moment est une fausse note (et vice-versa). 6) Si tout le monde est perdu sauf vous, suivez ceux qui sont perdus. 7) Si un passage est difficile, ralentissez. Si c’est facile, accélérez. À la fin, tout se compensera. 8) Si vous êtes complètement perdus, interrompez tout le monde et dites « je pense qu’on devrait s’accorder ». 9) Heureux sont ceux qui ont l’oreille absolue, car le Royaume de la musique s’ouvre à eux. 10) Si l’ensemble doit s’arrêter à cause de vous, expliquez longuement pourquoi vous vous êtes perdu, c’est très intéressant. 11) Une fausse note jouée timidement est une fausse note. Une fausse note jouée avec autorité est une interprétation. 12) Si tous les autres ont fini le morceau, vous ne devriez pas jouer les notes qu’il vous reste. Voilà, voilà, j’espère que cela vous sera d’une grande aide! (Pour les vrais conseils, attendez le prochain article)
0 Commentaires
Une piqûre de rappel et un extrait en amuse-bouche! ![]()
Chers tous et toutes, Il y a quelques jours, alors que je discutais avec un lecteur, nous en vînmes à aborder le sujet des épinettes à l'octave comme instruments de travail possibles. C'est ce qui m'a donné l'idée de cet article. En effet, comme il s'agit d'un instrument peu répandu, dont peut-être vous n'avez pas connaissance, je me suis dit qu'il serait intéressant de parler ici de sa facture et de son usage, par le passé et aujourd'hui . Plutôt qu'un article de type organologique, j'ai eu envie de poser des questions à Frédéric Bertrand, facteur de clavecins qui en a justement construit une cette année. Et ce dernier a eu la grande amabilité d'y répondre, comme suit: Dans quels pays utilisait-on des instruments à l'octave? Sont-ils nombreux à nous être parvenus? "S'ils sont répandus en Italie dès le XVIe siècle (les "ottavini"), en Flandres évidemment (les virginals et muselaars dits "mère et enfant") et en Allemagne, il ne reste trace en France que de très peu d'instruments à l'octave. On peut citer une épinette remarquable de Jean II Denis, datant de 1667 et conservé au Musée de Varzy dans la Nièvre, celle également superbe de Philippe Denis de 1672 de la Cité de la Musique et une autre longtemps attribuée à Blanchet (récemment vendue aux enchères)" Parlez-nous de l'épinette à l'octave que vous avez dans votre atelier? "C'est une copie d'après un instrument de Michel Richard, qui était un facteur parisien renommé (l'atelier se situait "Rue du Paon, près Saint Nicolas Du Chardonet", inscription gravée sur la tranche du chapiteau) mais oublié, comme la plupart des soixante facteurs de clavecins que comptait alors la capitale. A ma connaissance ne lui ont survécu que trois instruments, l'octavine, une épinette "aile d'oiseau" et un grand clavecin dans un musée Américain. Comme dans les autres pays, l'octavine était l'instrument itinérant par excellence, il accompagnait chants et danses. On a pu également le considérer comme un instrument d'étude plus intime que le clavecin traditionnel. La construction de cette épinette ne diffère pas fondamentalement des virginals en 8', les principes sont parfaitement identiques. Les côtes sont simplement réduites de moitié, à l'exception de la mécanique bien entendu. Et l'ambitus est étendu à G-C4" Pourquoi avoir voulu faire cet instrument peu courant de nos jours? "Concernant mon choix, il s'explique principalement par mon attrait de longue date pour les instruments rarement ou jamais copiés. En effet, il y a une sorte de facilité technique (et il faut bien l'avouer économique) chez bon nombre de facteurs de reproduire sempiternellement les mêmes plans. Un Ruckers, ou prétendu comme tel, se vendra beaucoup mieux qu'un obscur facteur Néerlandais dont un seul instrument subsiste à l'état d'épave dans un musée de province, ou ces faux Ruckers d'époque magnifiquement pensés et réalisés comme celui anonyme et méconnu du Musée d'Art et d'Industrie de Saint Etienne, proche de mon atelier (https://mai.saint-etienne.fr/decouvrir/collections/clavecin-du-musee). Autre exemple: le fameux Anonyme du château d'Assas (NB: dont le souvenir est fortement lié à celui de Scott Ross). Ma logique est autre, voire contraire, car j'aime être surpris et ébloui, chercher avec curiosité l'instrument rare qui me parle (car tous les instruments historiques délaissés, comme certains compositions baroques, ne sont pas des chefs d'oeuvres, loin de là), l'étudier, le faire sonner à nouveau, au-delà de l'hommage. Je suis également séduit par la modestie des instruments à l'octave, loin des fastes, des décors et des dorures. Mon origine paysanne probablement. Et par contraste la haute précision technique quasi chirurgicale que demande ces petits instruments pour être en tous points parfaits, plus exigeante dans sa conception que les 8'. Enfin,il y a quelques années, j'ai réalisé un minuscule ottavino Italien pour un musicien toujours sur les routes ainsi qu'une fausse caisse de transport légère pouvant contenir ses six autres instruments à vent. Ce côté bohème, emporter partout sa musique sur son dos ou comme une valise me parle profondément" Voici ci-dessous l'instrument construit par Frédéric Bertrand: Vous trouverez une description sur son site en suivant ce lien : www.clavecins-bertrand.fr/reservation/ Et vous pouvez écouter un petit extrait ici : Voilà, un grand merci à Frédéric Bertrand et bonne lecture à vous! |
A proposParce que j'ai toujours aimé écrire. Et partager ma passion de la musique..... Categories
Tous
|