Bon, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, voici la bonne nouvelle qui m'est arrivée avec les cloches de Pâques: Avec 50 de mes collègues clavecinistes, j'ai été sélectionnée pour passer le Concours international de clavecin de Leipzig en juillet (informations sur www.bach-leipzig.de). Ce concours, qui compte trois disciplines jugées indépendamment (cette année, les deux autres sont piano et violon) est l'un des deux plus gros concours de clavecin avec celui de Bruges, gros en termes de budget (70 000 euros de prix), de nombre de candidats (122 en tout)....et de programme! Un programme assez énorme, je dois dire, et dont je commence à peine à voir le bout: il y a une semaine, j'étais encore en train d'en déchiffrer des morceaux. Spécialisé sur Bach, donc bonjour Partita, Sinfonia, Toccata, Prélude et fugue, Suite française, Οffrande musicale, Fantaisie chromatique et Concerto. Techniquement, un petit condensé des oeuvres les plus exigeantes. Et au milieu de tout cela, quelques autres compositeurs, Carl Philipp Emmanuel Bach, Scarlatti, D'anglebert, Sweelinck etc. Pourquoi je me lance dans cette galère, heu pardon, aventure, me direz-vous? Hé bien... J'enseigne une vingtaine d'heures par semaine, week-end compris. Je fais 10h de transport pour aller au Conservatoire d'Abbeville faire mon mi-temps PEA. Alors, quand j'ai une pause, bizarrement, je suis parfois tentée d'ouvrir un livre, de fermer les yeux pour une sieste, de prendre un verre entre amis, d'aller m'aérer les neurones plutôt que d'aller m'installer à mon clavecin pour travailler. J'ai dit PARFΟIS, hein attention, avec les élèves qui lisent mes articles, je préfère le souligner! ;-) Le reste du temps, je suis limite en manque, je zappe le rangement de mon appartement ou la préparation du dîner, je prends 10 volumes dans ma bibliothèque et je joue, je joue, je joue, jusqu'à ne plus savoir comment je m'appelle ni quelle heure il est. Ben là, avec ce concours, je me canalise dans un sens comme dans l'autre! Je travaille des oeuvres très belles et très exigeantes dans le détail, avec un objectif précis, celui de les jouer le mieux que je peux dans 2 mois et demi. Belle motivation, n'est-ce-pas? Pour le reste, on verra. Je sais très bien que parmi les candidats il y en a qui n'auront rien d'autre à faire que travailler leur programme 10h par jour, que d'autres avaient commencé l'année dernière ou même avant à travailler tout Bach histoire de prendre de l'avance, que certains seront plus âgés et plus expérimentés en terme de concours que moi. Ca ne m'émeut pas plus que ça, à vrai dire je ne prends pas les autres candidats en compte, c'est moi-même que je cherche à surpasser. Mon objectif n'est donc pas tant de gagner (même si, soyons honnête, personne ne se lance dans un concours sans avoir ça dans un coin de sa tête), mais de donner le maximum et de ne pas avoir de regrets. Donc voilà. Bien s'alimenter, bien dormir, faire du sport et travailler efficacement, et c'est partiiii!
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Ahlala, difficile de trouver le temps d'écrire en ce moment!
Entre mes allers-retours pour enseigner au Conservatoire d'Abbeville, mes cours particuliers sur Lyon, les répétitions pour les concerts, les recherches de concert et d'autres projets dont je vous dirai peut-être un mot plus tard,sans compter les 500 mails par jour pour gérer tout cela, j'essaie de profiter de chaque moment où je peux 1) jouer de mon instrument 2) lire 3) faire du sport pour décompresser. Bref, pour l'instant mes idées d'articles se mettent en place dans ma petite tête, mais il faudra encore un peu de patience pour les voir couchées sur écran. En attendant, petit appel du pied aux Lyonnais, si vous êtes ouverts à la musique contemporaine (celle-ci est très "soft"), voici une série de concerts qui pourraient vous intéresser. J'y joue du clavecin et un peu de piano, et peut-être que j'aurai des textes à dire en jouant, je verrai ça une fois que les répétitions auront commencé et que H.G décidera de la répartition des textes entre les musiciENNES. En voici le descriptif: Chants des guerres que j’ai vues Du 11 au 15 mars, tous les jours à 20h au Théâtre des Célestins, Lyon. Durée : 1h environ Biennale Musiques en Scène Heiner Gœbbels, artiste invité de la Biennale Musiques en scène. Heiner Gœbbels est un compositeur à part, musicien brillant, il est aussi le metteur en scène à l’esthétique profilée de ses propres créations. Sollicité par les meilleurs ensembles musicaux, il signe des spectacles audacieux et exigeants, dont la profondeur révèle aussi son regard de sociologue. Chants des guerres que j’ai vues est librement inspiré du livre Wars I Have Seen de Gertrude Stein, récit autobiographique écrit pendant son séjour en France en 1942-1943. Les extraits choisis par Heiner Gœbbels décrivent le quotidien des femmes, offrent des rêveries sur les pénuries et quelques élans shakespeariens sur l’irrévocable récurrence de l’histoire et de la guerre. Deux mondes s’opposent, les cordes qui jouent avec une sensualité raffinée et font surgir l’univers baroque du compositeur Matthew Locke et les cuivres, plus avant-gardistes, qui mélangent le jazz ou les traitements électroniques. Prolongeant leur rôle d’interprète, les instrumentistes prennent la parole avec ce naturel étudié qui caractérise l’atmosphère élégante du théâtre musical orchestré par Heiner Gœbbels. Coproduction - Biennale Musiques en Scène – Grame, Ensemble Orchestral Contemporain / Coréalisation - Biennale Musiques en Scène – Grame, Les Célestins, Théâtre de Lyon / Avec le soutien de - la Spedidam , du Goethe InstitutTechnique Grame, Centre national de création musicale - Lyon Réservations aux Célestins : sur place du mardi au samedi de 12h15 à 18h45 par téléphone au 04 72 77 40 00 à partir de 13h Petit tip dont je vous fais part : Si vous appelez de la part de l'Eoc (Ensemble orchestral contemporain), les places seront à 20 euros au lieu de 38 et pour les -de 26 ans 8 euros au lieu de 18 en 1ère catégorie. Me voilà de retour sur ce blog. Je suis rentrée de ma tournée il y a un bon mois maintenant. C'était une expérience que je n'oublierai pas de sitôt : un beau spectacle, une équipe jeune, dynamique et talentueuse avec qui j'ai eu plaisir à travailler, une musique que j'adore... Pour vous donner une idée, voici quelques photos. Le retour à la vie "normale" est, vous vous en doutez, un peu dur au début, après avoir joué Monteverdi, mangé Monteverdi, dormi Monteverdi pendant deux mois.
On émerge doucement et on se dit chaque jour: mais où sont passées les décharges d'adrénaline des soirs de concert? Les balades le soir dans une ville inconnue? Les repas à soixante personnes? Les discussions multilingues? Les parties de cartes et les leçons d'origami pour occuper les longs voyages? Et surtout: mais que vont devenir les amitiés nouées? Vais-je revoir ces gens avec qui j'ai partagé tous ces moments? J'avoue, l'humeur était à la nostalgie ces dernières semaines, mais c'est comme les chagrins d'amour, ça passe avec le temps.... Et puis, j'ai mes élèves pour m'empêcher tomber dans le spleen, heureusement! J'en ai 27 cette année. 27 élèves, ce n'est pas rien, n'est-ce-pas?! Des petits, des ados, des adultes, des débutants, des pré-professionnels, des bavards, des timides, des créatifs, des cérébraux, des touche-à-tout. des "exclusifs", des gros bosseurs, des dilettantes... Chacun avec ses envies, ses attentes, ses enthousiasmes, ses blocages parfois..... 27 élèves et moi, leur professeur, qui essaie de les guider dans leur petit bout de chemin et d'utiliser tout ce que je connais de la musique et de mon instrument pour tirer le maximum d'eux-même..... Petit bout de chemin, pas si sûr d'ailleurs, en tout cas, moi j'aimerais mieux qu'il soit long ce chemin! Que les enfants d'aujourd'hui soient les amateurs de demain, que dans 20 ans, 30 ans, ils jouent encore, et puissent dire à leurs enfants autre chose que "j'ai appris quand j'étais plus petit, mais j'ai tout oublié". C'est triste quand même, tous ces adultes qui ont "oublié". Et encore plus triste, ceux qui n'ont eu jamais eu la chance d'apprendre et qui regardent leurs enfants en se disant "pour moi c'est trop tard, mais eux, au moins, je leur aurai donné l'occasion d'essayer....". En plus, ces adultes, s'ils savaient qu'il n'est pas trop tard, que même à cinquante, soixante, soixante-dix ans, on peut encore s'y mettre! Les enjeux et les difficultés ne seront pas les mêmes, peut-être, mais c'est PΟSSIBLE, ce n'est pas parce qu'il y a un courant de jeunisme dans tous les secteurs actuellement en France qu'il faut penser le contraire! Οups, il ne faut pas que je m'emballe sur ce sujet (ce serait du radotage en plus, vu que j'ai consacré un article entier là-dessus), c'est d'autre chose que je voulais vous parler. Des élèves justement. Et du boulot d'un professeur de musique. C'est bien parfois de faire un bilan et de mettre sur papier le fruit de ses réflexions, cela clarifie les choses et puis vous qui vous me lisez, vous aurez peut-être un avis sur la question qui m'aidera à mener la réflexion plus loin.... Alors, attention, vous êtes prêts, je me lance.... Je pense que les objectifs principaux du professeur de musique devraient être les suivants: 1) faire en sorte que ses élèves aient du plaisir à jouer ET du plaisir à apprendre. Cet objectif (sauf professeur naturellement sadique ou complètement blasé) fait consensus, on est d'accord, simplement ce serait bien que la discussion ne s'arrête pas là parce que c'est facile à dire et nettement moins facile à faire! 2) faire en sorte qu'ils se débrouillent sans lui. 3) leur faire utiliser leur potentiel créatif, leur imaginaire plutôt que leur apprendre à lire les indications d'une partition et les appliquer "bêtement". Comme dirait Cyrano, c'est un peu court, jeune homme, donc je développe. 1) L'apprentissage dans la douleur, ce n'est pas mon truc. Ça ne donne pas grand chose de toute façon, enfin si, une pelletée d'adultes qui ont "oublié", comme je disais plus haut. Qui aurait envie qu'une activité de loisir devienne une corvée, franchement? L'aspect ludique de l'apprentissage est donc essentiel. Le problème est de croire que que cela passe par l'éradication de la notion d'effort, notion devenue presque taboue, dont on parle rarement ou alors seulement par la négative. "Jouer sans effort", je laisse ce slogan aux publicitaires. Premièrement, c'est mensonger. Toute activité physique, toute activité mentale demande un effort, or il se trouve que la musique est une activité mentale ET physique, pas de bol! Deuxièmement, l'effort est à mon sens une (pas la seule hein) des conditions même du plaisir. C'est parce que l'on a surmonté un obstacle, parce que l'on a dû mobiliser ses facultés, ses ressources, que la réussite nous procure du plaisir.Parce qu'elle a un goût de victoire, et la plus belle qui soit, la victoire contre soi-même, contre ses propres limites. Une élève me disait ce matin "Je n''aime pas déchiffrer. je n'y arrive pas". On peut inverser cette phrase "Je n'arrive pas à déchiffrer donc je n'aime pas ça". D'accord, donc la question est : comment l'aider à surmonter cet obstacle? Je donnerai trois mots-clefs qui me semblent essentiels pour guider un professeur dans ses choix pédagogiques: INTERET- ENGAGEMENT- REUSSITE. Je m'explique.... - Il faut donner à élève une activité qui suscite son intérêt, qui corresponde à une des attentes qui l'ont amené à prendre cours. Cela signifie que le professeur connaît ces attentes pour avoir discuté avec l'élève ou pour avoir essayé plein de pistes différentes et observé les réactions de l'élève. Ludique disait-on. Donc exit les activités répétitives, mécaniques, rébarbatives. Faire ses gammes 10 minutes par jour rentre dans cette catégorie? Alors pourquoi ne pas inventer un morceau avec comme matériau musical ces fameuses gammes et le faire jouer puis transposer à l'élève? ou mieux lui faire inventer lui-même des morceaux sur ce principe? - Il faut aussi lui donner l'espace pour s'engager personnellement dans cette activité et s'exprimer à travers elle. Ne pas dire à l'élève tout ce qu'il doit faire, tout ce qu'il doit savoir et attendre que celui-ci applique à la lettre nos indications mais le laisser tester, choisir, s'opposer à nos idées (en argumentant), proposer. Etre acteur. - Enfin, il faut mettre l'élève en situation de réussir ce qu'on lui demande, avec notre aide ou par lui-même. Avec cette élève, je pense que prendre des pièces à quatre mains à déchiffrer avec moi en cours, avec une partie d'élève facile à lire mais intéressante pourrait l'intéresser et les résultats immédiats l'encourager. Lui donner des repères visuels sur la partition et le clavier (couleurs, post-it sur les touches) pourrait l'aider. Passer par un travail de création- petite composition qu'elle écrirait ensuite- aussi. Qui sait très bien écrire la musique a des chances de savoir mieux la lire.... Ce n'est donc, pour résumer et à mon humble avis, que parce que l'activité musicale aura réuni les quatre aspects dont j'ai parlé: effort-intérêt-engagement- réussite que le plaisir sera à la clef. Un plaisir qui récompensera l'élève de toutes les peines prises, du temps de travail grappillé entre le goûter et les devoirs ou le week-end quand le soleil dans la rue nous dit "tu vas pas rester enfermé avec ton instrument quand même?". Et lui donnera envie de continuer. Le professeur a donc une responsabilité très grande de par ses choix. Et son travail va bien au-delà d'un travail de répétiteur- correcteur. Ce doit être un créateur de situations pédagogiques personnalisées. Il doit pour cela faire preuve d'observation, d'analyse, de sensibilité, d'empathie, de réflexion, d'intuition, de créativité et surtout, surtout, savoir S'ADAPTER. Οui, oui, vous pouvez sauter au cou de votre professeur si vous trouvez qu'il réunit toutes ces qualités, il le vaut bien. 2) C'est tentant pour un professeur de vouloir enfermer l'élève dans une dépendance vis-à-vis de lui, faire en sorte qu'il ne puisse pas se débrouiller seul. C'est gratifiant, on se sent utile, intelligent, on est "celui qui sait". C'est rassurant parce qu'on se dit que l'élève va devoir continuer les cours. Mais pourtant, la plus grande réussite d'un professeur à mes yeux, même si elle ne fait pas forcément du bien à l'égo, c'est quand l'élève arrive et nous dit "J'ai fait ça. Sans toi". "J'ai appris ce morceau tout seul". "Regarde ce que J'ai trouvé". Quand il y a un JE qui s'exprime et plus un TΟI ni même un NΟUS. Qu'est-ce qui se passe sinon quand les cours s'arrêtent pour X raisons? L'élève se retrouve tout bête et sauf grande volonté et persévérance de sa part ne peut pas acquérir l'autonomie qu'on lui a toujours refusée, trouver par lui-même ce qu'on lui donnait jadis sur un plateau. Alors il oublie les choses, s'énerve de les avoir oubliées, se lasse et abandonne. Et hop, encore un exprimera ses regrets au professeur de ses enfants. Nous, enseignants, sommes des guides, des aides, des passeurs. Notre rôle est d'ouvrir grand les portes du monde de la musique à ceux qui ont besoin de nous pour y rentrer (d'autres s'en passent bien!), et de les accompagner un temps dans leur exploration de ce monde avant de les quitter. Pas de les guider comme des aveugles en leur tenant la main et d'en faire des assistés ad vitam eternam. 3) Nous sommes dans un modèle d'éducation musicale où l'écrit a une place primordiale. Savoir lire la musique est LA condition absolue pour faire des études au Conservatoire, d'où les fameuses années de solfège (pardon, "formation musicale", solfège étant désormais également un mot tabou!!). Οn apprend la musique comme un code à déchiffrer, avec ses indications de mesure, de nuance, de tempo, de rythme, de notes, de tonalité, etc. etc. Et puis on apprend comment traduire ce code à l'instrument ou à la voix. Comment faire "forte" quand c'est marqué "forte" par exemple. Mais si on demande "c'est quoi forte?" à l'élève, on obtient quoi? La plupart du temps la réponse "c'est quand on doit jouer fort". "Bon, d'accord, mais c'est quoi fort pour toi?". Déjà, là, ce n'est pas le même ressenti pour tout le monde. C'est quoi un son fort pour vous? Le cri d'un bébé dans les transports en commun? Les ronflements de votre conjoint?Le bruit d'un rire, d' un ballon qui rebondit contre un mur, d'une voiture, d'une sirène de pompier, d'un marteau-piqueur? Et si en plus on demande "pourquoi ce passage doit être joué fort?", là c'est le blanc ou alors: "ben, parce que c'est marqué". Ah. Donc si j'efface cette nuance et que j'en mets une autre, la musique est la même, l'intention est la même et la seule chose que ça change, c'est le poids, la vitesse et l'énergie que tu vas mettre dans tes doigts? Si c'est ça toute la portée des nuances, c'est nul en fait. Je sais pas moi, quand je parle fort, c'est que je suis excitée par quelque chose, très contente ou désespérée ou encore très en colère ou que je viens de dire la même chose l'instant d'avant et qu'on ne m'a pas bien entendue alors je répète ou encore que ce que je dis est important pour moi. Je parle doucement quand j'ai envie qu'on fasse l'effort de m'écouter ou que j'ai un peu honte de ce que je dis et que j'aimerais bien qu'on ne m'entende pas, ou que je parle tendrement à quelqu'un, que j'ai un bébé à ne pas réveiller dans la pièce, que je suis fatiguée, que j'ai envie de garder mes émotions pour moi mais qu'elles débordent quand même.... C'est moi qui choisis comment je parle ou alors ce sont mes émotions qui prennent le dessus. Cela arrive qu'on me dise comment parler, mais alors il faut que je comprenne pourquoi et que j'adhère à cette autorité extérieure, parce que je pense que c'est la meilleure solution. Sinon, je refuse et je fais ce que Moi je veux. Alors, pourquoi en musique on laisse si souvent nos élèves appliquer "ce qui est écrit" sans réfléchir? Pourquoi on ne tente pas - parce que cela ne marche pas toujours! - de faire en sorte qu'ils s'approprient cet écrit, qu'ils le transforment en un discours qui soit le leur, pleinement réfléchi et investi de LEURS émotions, de LEUR imaginaire? Alors, oui, c'est très dur de faire cela avec les mots d'un autre ou la musique d'un autre, je sais bien... C'est pourquoi je pense qu'il est bon de faire créer par les élèves LEUR musique par des jeux d'invention, d'improvisation, d'écriture. De faire sortir d'eux toutes les idées qu'ils ont, de leur faire trouver comment traduire ces idées en sons, en rythmes, en hauteurs de notes, en nuances... Une fois ce travail fait, il sera sans doute plus facile pour eux de faire le chemin inverse et de trouver dans les partitions les idées des compositeurs. Idées supposées, bien sûr, parce qu'on ne saura jamais ce qu'ils avaient dans la tête, ces compositeurs, mais tant pis, c'est mieux que rien. Tout sauf des enchainements de notes sans investissement, tout sauf la platitude et l'indifférence, le "correctement fait" qui ennuie et l'élève et le professeur. Du vivant, quoi, zut alors! Nous sommes une nouvelle fois responsables de nos choix pédagogiques. Si nous ne laissons pas aux élèves la possibilité de s'exprimer mais que nous leur imposons une pensée, une manière de faire uniques, ne nous plaignons pas si l'élève ne nous donne rien en retour, si son jeu ne "dégage rien", s'il "n'est pas dedans" quand il joue. D'autant que nous savons, si nous sommes honnêtes avec nous-même et avec notre art, que nous ne détenons AUCUNE vérité. Nous avons nos convictions sur l'interprétation d'une oeuvre, d'un style mais ce n'est pas le seul chemin possible. Donc apportons nos connaissances, notre écoute, nos conseils mais pour le reste, taisons-nous et laissons faire. C'est là que cela devient intéressant. Bon, à propos de se taire, je crois que j'ai assez parlé pour aujourd'hui. 27 élèves je disais...27 situations. 27 personnalités. 27 parcours à ajuster. J'ai donc fort à faire mais, si vous voulez un secret, le plaisir de mes élèves, leurs réussites, leurs trouvailles, j'en prélève ma part et j'en tire mon énergie, une énergie 100% bio et renouvelable, tout à fait dans l'air du temps. Allez, bon week end et à bientôt pour un nouvel article! Comme je vous le disais, j’ai été recrutée en tant que continuiste par l’académie européenne d’Ambronay (Ambronay, situé à 30 minutes en train de Lyon, petit coin tranquille en apparence, mais qui abrite en fait un des festivals les plus importants pour la musique baroque).
Au programme, l’opéra Orfeo, de Monteverdi. Je dis opéra, mais le terme exact serait « Favola in musica », soit « fable en musique ». L’Orfeo, c’est l’histoire du célèbre musicien Orphée, capable par son talent de faire pleurer les pierres et endormir les bêtes les plus féroces, qui perd sa femme Eurydice le jour de ses noces, celle-ci ayant été piquée par un serpent alors qu’elle cueillait des fleurs avec ses suivantes. Fou de douleur, il se révolte contre la fatalité et, accompagné d’Espérance, décide de descendre aux Enfers reprendre sa bien-aimée. Il surmonte tous les obstacles - notamment le nocher Charon, pas forcément bien disposé à le faire passer sur la rive des ombres -, apitoie Proserpine, femme de Pluton, roi des Enfers. Proserpine obtient qu’il puisse ramener sa femme parmi les vivants, à une condition : ne pas la regarder avant d’avoir atteint l’air libre. Cette condition, Orphée ne la respectera pas : moitié par trop d’amour, moitié par un coup du Destin (un bruit effroyable lui fait craindre le pire pour Eurydice. Pas très malin quand on sait qu’elle est déjà morte, mais bon…), il se retourne au moment où il arrive en haut. Il n’a que le temps de revoir les beaux yeux de sa femme avant que celle-ci ne s’évapore, retournant parmi les ombres pour toujours. Orphée, dépité, se détourne des femmes et offense par son attitude les Ménades, femmes-harpies qui le mettent en pièces.Enfin, ça c'est la fin originale de l'histoire. Tout comme pour Hollywood aujourd’hui, Monteverdi a dû trouver pour la Cour de Mantoue un dénouement moins tragique. Orphée ne retrouve pas sa femme, mais il est emmené au ciel par Apollon, son père, et devient immortel. Il pourra voir Eurydice dans les étoiles, à défaut de la serrer dans ses bras. Un beau mythe donc, avec du pastoral (les bergers qui chantent le mariage d’Orphée), du tragique (l’annonce de la Messagère), du surnaturel (les Enfers) et des états opposés : l’amour, la mort, l’espoir, l’accablement ou le triomphe. Bref, avec tous les ingrédients dont un compositeur a besoin pour faire un magnifique opéra, surtout quand ce compositeur s’appelle Monteverdi. Ce dernier s’est basé sur un livret du poète Alessandro Striggio (v. 1573-1630), fils du compositeur de même nom, Alessandro Striggio (v. 1540-1592) pour écrire son oeuvre. Après une représentation préliminaire à l'Accademia degl'Invaghiti, l’Orfeo fut joué le 24 février 1607 pour l'ouverture du Carnaval au Théâtre de la Cour de Vincent Ier de Mantoue et redonné le 1er mars. La partition fut éditée en 1609 et rééditée en 1615 par Monteverdi lui-même, à Venise, chose assez exceptionnelle. Voilà pour resituer l’œuvre. Et donc, 406 ans plus tard (!), nous, jeunes musiciens sélectionnés dans toute l’Europe, nous allons en proposer notre interprétation. En toute modestie, car des monstres sont passés avant nous : Nikolaus Harnoncourt, Rinaldo Alessandrini, Gabriel Garrido entre autres, mais avec enthousiasme. Avant la première représentation qui aura lieu au Théâtre de Bourg-en-Bresse début octobre, nous avons évidemment besoin de répéter. Des répétitions organisées en deux volets, une première série a eu lieu en avril pendant 10 jours, la deuxième s’étalera sur 3 semaines en septembre. Pour la première phase du travail, seuls étaient présents les chanteurs solistes et les instruments du continuo (clavecin, orgue, épinette italienne, luth, archiluth, harpe, viole de gambe). Le chœur et l’orchestre s’ajouteront en septembre. Nous étions encadrés par Leonardo Garcia Alarcon, notre chef d’orchestre, son assistant Pierre-Louis Retat, une spécialiste de prononciation italienne et l’équipe s’occupant de la mise en scène (Laurent Brethome - Fabien Albanèse) et de la chorégraphie (Yan Raballand). Sans compter le staff de l’Académie, aux petits soins, et notre cuisinier préféré qui nous a fait prendre 3 kilos chacun, mais avec beaucoup de plaisir. La journée - type de travail était la suivante : - échauffement corporel/ exercices sur un thème (gérer l’espace, la sincérité, la mémoire) plus travail individuel des chanteurs le matin - deux fois 3 heures de répétitions en tutti ou en partiels l’après-midi Les différents objectifs de cette première série de répétitions étaient : - D’avoir un premier aperçu de l’œuvre dans sa globalité: que se passe-t-il pour les différents personnages ? Par quels états psychologiques passent-ils ? Comment les différents moments musicaux s’enchaînent-ils ? Avec quels tempi, quels caractères ? - De créer un continuo solide, avec des instrumentistes à l’écoute des uns des autres, à l’écoute des chanteurs et réactifs vis-à-vis des indications et des volontés du chef. Leonardo nous a d’ailleurs demandé d’ici septembre de connaître l’œuvre au maximum par cœur pour optimiser tout cela. - De pousser les chanteurs à aller au maximum de leurs possibilités au niveau de la diction, de l’expression, de l’incarnation de leur personnage. - D’utiliser les différentes instrumentations possibles afin de créer des ambiances musicales variées, qui soient presque des tableaux dans lesquels le personnage vient évoluer, se fondre ou au contraire effacer d’un geste ou de sa première note. - De définir les grandes lignes de la mise en scène pour les chanteurs gestuelle, attitude, déplacements, prise d’espace, interactions. La coach d’italien était là pour veiller d’une part à ce que les chanteurs aient une prononciation optimale, mais aussi à ce qu’ils se servent de la prosodie pour savoir comment chanter leur ligne, celle-ci en définissant le rythme, les inflexions, les accents, le débit. Pour moi qui ne suis pas italianisante, c’était très intéressant d’écouter ses cours. Nous avons eu également le plaisir d’avoir une masterclass de l’argentin Victor Torres, rôle-titre de la version de Gabriel Garrido. Un grand monsieur - dans tous les sens du terme - qui avec bienveillance a distribué ses conseils aux chanteurs, insistant sur le texte justement, le souffle (garder la ligne, toujours) et l’esprit (ne pas seulement chanter, mais être celui que l’on chante). A la fin de la session, nous avons fait deux filages complets de l’œuvre, ce qui nous a permis de voir ce qui allait, ce qu’il restait à travailler mais aussi, grâce aux vidéos qui ont été faites, d’avoir un support de travail pour les mois qui restent avant la reprise des répétitions. La musique italienne de cette époque est assez difficile à accompagner, les affetti (les sentiments) changent très rapidement. Il y a beaucoup de récits qui sont plus ou moins libres, où il faut être constamment aux aguets, en suivant d’un œil le texte pour placer l’accord sur la syllabe qu’il faut, de l’autre les indications du chef, et du troisième (sans loucher !) le reste du continuo pour être bien ensemble. Sans compter qu’avec mes collègues claviéristes, Jacopo et Alessandro (hé oui, des italiens, gros avantage pour eux), nous changions constamment d’instrument : une fois à l’orgue, une fois à l’épinette, une fois au clavecin, ce qui veut dire ne jouer ni la même chose (chaque instrument a ses tropes de réalisation), ni intervenir au même moment. Ma partition est tellement recouverte d’annotations qu’elle est noire pour la musique, grise pour les chiffrages, rouge pour les nuances, bleue pour les Tacet (=arrêter de jouer), violette pour l’instrumentation, mais plus blanche du tout ! L’exigence, la précision du chef sont essentielles pour ce genre d’œuvre, mais ce n’est pas un souci, Leonardo Garcia Alarcon n’en manque pas. Il nous a tous poussés dans nos retranchements et je ne pense pas qu’il en sera autrement en septembre, alors je compte bien, une fois que je serais rentrée du festival d’Aix-en-Provence, emmener ma partition à la plage pour plancher dessus… Enfin, parce qu’il n’y a pas que la musique qui compte dans ce type d’académie, il faudrait que je vous raconte l’expérience que c’est de vivre en groupe, quasi coupés du monde (ah, le calme d’Ambronay !), mangeant ensemble, jouant ensemble, dormant ensemble (bon, pas tous ensemble, hein, juste en chambres doubles) pendant des jours et des jours. Ca vous fait penser à Loft story ? Tttt, rien à voir, parce que ce qui nous a réunis à Ambronay, ce n’est pas l’ennui, c’est la musique. Une musique très chargée émotionnellement en plus. La partager crée des liens forts et je dois dire qu’après avoir regagné mes pénates, la mélancolie de la séparation m’a suivie quelques semaines. Il faudrait que je vous raconte, je disais. Hé bien, en fait non, je garde mes souvenirs, surtout que ce n’est que le début de l’histoire…un peu de mystère quand même, je ne vais pas tout vous dévoiler ! A suivre…. C'est avec beaucoup de joie, encore que bien fatiguée, que je vous annonce que je suis désormais titulaire du Certificat d'aptitude à l'enseignement (musique ancienne), l'équivalent-pour simplifier- de l'agrégation.
Me reste donc dans les années qui viennent à trouver un poste de professeur en Conservatoire et passer le concours de la fonction publique quand il aura lieu. En attendant je garde mes élèves en cours particuliers et je continue plus que jamais mes activités de musicienne (agenda de concerts mis à jour récemment). Cela veut dire aussi que je vais enfin pouvoir m'atteler à de nouveaux articles. A très bientôt alors.... Plusieurs informations:
J'ai le plaisir de vos annoncer que j'ai été sélectionnée par : - l'Académie européenne d'Ambronay: avec 7 solistes, 15 choristes, 4 danseurs et 30 instrumentistes, nous jouerons l'Orfeo de Monteverdi sous la direction de Leonardo Garcia Alarcon. La tournée aura lieu du 3 au 22 octobre 2013. - l'Académie du festival d'Aix-en-Provence: encadrés par Jean-Marc Aymes, Nicolau de Figuerreido et Maria-Christina Kiehr, avec 2 violonistes, un gambiste et 4 chanteurs nous serons en résidence pour 3 semaines en juillet. Au programme: musique sacrée et profane du XVIIe siècle. Plusieurs concerts prévus au cours de cette résidence. Enfin, pour ceux qui sont du côté de Paris, il y a les 6 et 7 avril les journées Clavecin-en-france à Bobigny: concerts de clavecin, intermèdes dansés, conférences sur le thème « Le geste musical, de la physiologie à la danse ». Plus de renseignements ici: http://www.clavecin-en-france.org/spip.php?article124 Je jouerai une suite d'Elisabeth Jacquet de la Guerre et en improviserai une dans le style allemand XVIIIe. Au plaisir de vous y retrouver! Avis aux Sudistes: mon prochain concert aura lieu ce jeudi 7 mars à Marseille, il s'agit d'un programme d'opéra avec l'ensemble Concerto Soave dirigé par Jean-Marc Aymes et la soprano Sandrine Piau.
De beaux moments en perspective! Plus d'informations ici: http://www.marsenbaroque.com/programme/ J'ai le plaisir de vous inviter à venir m' écouter en récital pour mon examen de fin de Master.
Celui-ci se déroulera à Lyon, au Temple Lanterne (1er arr., M°Hôtel de ville) le lundi 11 Juin à 10h30. Le programme sera le suivant: Michelangelo Falvetti (1642-1692) "Autour d' "Il Diluvio Universale" Il s'agit d'extraits de cet oratorio du XVIIe siècle italien, dont j'ai parlé longuement dans un post précédent, qui seront agrémentés de plusieurs improvisations au clavecin. Johann Jakob Froberger (1616-1667) - Toccata - Ricercar - Lamentation faite sur la mort très douloureuse de Ferdinand le Troisième Ce triptyque présente différents aspects de l'art de ce compositeur allemand du XVIIe siècle : art du contrepoint et passages libres, virtuosité et intériorité, vivacité et mélancolie, exaltation et déploration, le tout dans un style inimitable enrichi par ses voyages en France et en Italie. Jacques Martin Hotteterre le Romain (1674-1763) Sonate en trio pour 2 flûtes et basse continue, en mi mineur. Des mouvements ciselés- ici la délicatesse d'une allemande, là la fougue d'une gigue- et la douceur des vents mêlés à l'harmonie du clavecin. Jean-Philippe Rameau (1683-1764) - L'entretien des muses - Les tourbillons L'art des pièces de caractère à la française. J.S Bach (1685-1750) Suite anglaise n°3 en sol mineur Prélude - Allemande - Courante - Sarabande - Gigue Bach ne se présente pas, il s'écoute....! J'aurai ma fine équipe que je ne remercierai jamais assez pour le temps passé ensemble et l'enrichissement qu'il m'a apporté : Lise Viricel: soprano Marie-Frédérique Girod : soprano Raphaël Pongy : contre-ténor Davy Cornillot : ténor Guillaume Frey: basse Adrien Carré, Rachel Cartry: violons Virginie Botty, Florian Gazagne : flûtes à bec Sandie Griot: sacqueboute Sébastien Hervier: percussions Flore Seube, Nolwenn Le guern, Myriam Ropars, Salomé Gasselin: violes Ricardo Leitao Pedro: théorbe Kazuya Gungi: clavecin et orgue Souvenez-vous, je vous avais invités à venir voir ce concert proposé le mercredi 8 février à la Chapelle de la Trinité (dans le cadre du 29e Festival de musique baroque de Lyon) par les étudiants du CNSMD de Lyon, dont moi-même. En voici les échos:
21 Février 2012 - The Comical History of Don Quixote de Purcell à Lyon - L’énergie de la jeunesse: Facétie perpétuelle, comédie musicale avant l'heure, farce libertine et précipité de folie amoureuse, The Comical History of Don Quixote (1695) est tout cela à la fois, en plus de contenir les derniers airs, magnifiques, jamais écrits par Henry Purcell. Chef associé au Département de Musique ancienne du CNSMD de Lyon, Patrick Ayrton a eu la bonne idée d'exhumer ce petit bijou de divertissement espiègle, se basant sur les travaux des musicologues Peter Holman et Philip Pickett. Les dialogues sont perdus (et avec eux Don Quixote, totalement absent du programme chanté), mais reste une partie musicale on ne peut plus festive. Les élèves musiciens et chanteurs se l'approprient avec l'énergie de la jeunesse, et une formidable direction d'acteurs signée Emmanuelle Cordoliani. L'ensemble traduit merveilleusement l'esprit de Purcell, avec ce mélange inimitable de trivialité et de fantaisie surnaturelle, le plus souvent porté par le libertinage et une misogynie vacharde. En passant des chansons à boire aux fameuses mad songs, dont la toute dernière jamais composée par Purcell, From Rosie Browses, formidablement interprétée par la jeune soprano Lise Viricel, cette comédie narquoise sur la dérive des sentiments devient au fur et à mesure qu'elle gagne en gravité un précipité sur la folie amoureuse. Purcell, se sachant déjà malade, avait fait appel à d'autres compositeurs de l'époque qui ne déméritent pas, comme John Eccles ou Jeremiah Clarke, disciple de John Blow, ou encore son propre fils, Daniel Purcell. Mention spéciale au pupitre des violons au son véritablement homogène, et à la flûte de Guillaume Beaulieu, enivrante comme une forêt ensorcelée. On guette la reprise comme les moulins à vent. Comme il s'agit d'un Don Quixote sans Don Quixote, fantaisie suprême, il est permis d'espérer ! Luc Hernandez
J'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai obtenu hier le 3e prix du Concours international de clavecin Paola Bernardi :)
Voici le programme du petit marathon qui m'a menée jusque là : 1er tour - Giovanni Maria Trabaci (1575-1647): Canzona Francese Terza - Girolamo Frescobaldi (1583-1643): Toccata prima, in g, Primo Libro di Toccate. - Johann Sebastian Bach (1685-1750) : English Suite in a minor BWV 807 - J.A Carlos de Seixas (1704-1742): Sonata in c minor Toccata-Menuetto Demi-Finale - J. Pieterszoon Sweelinck (1562-1621): Poolsche Dans - Girolamo Frescobaldi (1583-1643): Partite sopra l'Aria di Ruggiero - Elisabeth-Claude Jacquet de La Guerre (1665-1729): Suite en ré mineur extraite du Premier Livre de Pièces de clavessin (1687) Prélude- Allemande- Courante- 2e Courante- Sarabande- Gigue-Canaries- Chaconne l’Inconstante - Johann Sebastian Bach (1685-1750):Capriccio sopra la lontananza del fratello dilettissimo, BWV 992 Finale 1) Epreuve de basse continue 2) Récital - Johann Jakob Froberger (1616-1667): Lamentation sur la mort très douloureuse de sa Majesté impériale Ferdinand III, et se joue lentement avec discrétion - Jean-Jacques Grünenwald (1911-1982): Variations sur un thème de Machaut (1957) - Jean-Philippe Rameau (1683-1764): Extraits de la suite en ré mineur du Deuxième Livre de Pièces de clavecin (1724) L’Entretien des Muses- Les Cyclopes - Johann Sebastian Bach (1685-1750): Partita in a minor, BWV 827 Fantasia- Allemande- Corrente- Sarabande- Burlesca- Scherzo- Gigue Ce concours se tenait à Bologne, belle ville italienne qui non seulement possède des petits trésors d'architecture religieuse et profane (églises, palais, arcades ornées...) et une gastronomie savoureuse et généreuse mais en plus a une exceptionnelle collection de clavecins, pianoforte et clavicordes rassemblés en un demi-siècle par Luigi Fernando Tagliavini et dont certains sont encore jouables (ce que j'ai pu vérifier par moi-même)! Ajoutons à cela une organisation menée par deux appariteurs aussi gentils qu'efficaces et une bonne ambiance entre les concurrents, c'était vraiment une bonne expérience. Prochaine échéance : concert au Goethe Institut de Lyon ce jeudi à 18h..Et en attendant, repos! |
A proposParce que j'ai toujours aimé écrire. Et partager ma passion de la musique..... Categories
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